Halte à la manipulation politicienne !

Un premier ministre qui lance une compagne électorale en pleine crise financière et économique;

Un premier ministre qui lance une campagne électorale sous le thème de l’économie d’abord;

Un premier ministre qui réclame un gouvernement majoritaire pour traverser la crise; Un premier ministre qui s’écrie contre trois paires de mains au volant du pays;

Un premier ministre qui est au courant, de même que ses proches, de la fonte de 40 milliards de dollars de la caisse de dépôt;

Un premier ministre qui ne dit mot de la réalité;

Un premier ministre qui interpelle le chef de l’opposition qui réclamait plus de transparence;

Ce premier ministre a menti à la population et aux électeurs.

Ce premier ministre pratique une gestion opaque des fonds publics.

Ce premier ministre doit, avec tous les membres de son gouvernement, démissionner.

Ce premier ministre et ses collaborateurs concernés doivent faire l’objet d’une enquête publique pour mensonge et tromperie.

Chaque québécoise et chaque québécois ont, non pas seulement le devoir, mais le droit de relayer ce message pour que chaque député(e), chaque membre des partis et des associations de la société civile réclament le départ immédiat de cette équipe qui a manipulé les élections pour des raisons bassement politiciennes. 

par Zaki Belkaloul, 01 mars 2009

Non à l’imposture !

Je ne comprends pas, et, plus encore, je ne partage aucunement cet engouement à vouloir reconstituer la bataille de la plaine d’Abraham.

 Quels sont les objectifs poursuivis ? Dynamiser le tourisme ? Faire une fresque historique pour un film ?

Aucune logique, aussi commerciale et historique soit-elle ne saurait justifier, et encore moins légitimer une telle opération.

Est-il pertinent, et surtout décent de demander aux descendants des vaincus de reconstituer une défaite historique en défilant ? Est-il sain, et surtout moralement acceptable de reconstituer une défaite qui a entrainé la colonisation d’un peuple pendant des siècles, au nom du devoir de mémoire ?

Si une telle assertion était juste, le Japon devrait alors fêter l’explosion des bombes atomiques qui ont fait périr des milliers d’innocents ?

La France devrait alors fêter son occupation par les armées allemandes ?

En ce qui me concerne, je ne trouve aucunement opportun une telle initiative qui, au lieu d’être un baume et de reconstruire l’Histoire, est une insulte suprême à la mémoire des résistants du fait français en Amérique du Nord.

Je pense que chaque Québécoise, chaque Québécois et chaque Être épris de justice, de liberté et de démocratie, devraient se tenir debout et empêcher un tel simulacre de devoir de mémoire qui, en fait, doit certainement se limiter à enrichir une poignée d’organisateurs et de tireurs de ficelles.

Dire non, et le manifester publiquement, sur la voie publique, c’est cela la réponse appropriée à un geste qui n’est pas autre chose que de la provocation de bas niveau !

Et dire que toutes les sommes qui seraient englouties dans un tel événement serviraient bien mieux à combattre la pauvreté et les maux sociaux !

 Le devoir de mémoire exige de se tenir debout, en refusant, par la manifestation, cette imposture !

par Zaki Belkaloul, 25 janvier 2009

Démocratie à géométrie variable ou poudre aux yeux ?

Près de deux décennies se sont écoulées depuis l’effondrement historique du Mur de Berlin. La chute de ce dernier avait suscité de grandes attentes, de grands espoirs. 

Partout, les dirigeants des pays occidentaux, et leurs grands chantres de services, ont clamé, haut et fort, l’avènement de la démocratie affublée du qualificatif exclusif d’occidental. 

On a alors loué la vigueur, la vitalité, le dynamisme et la transparence de l’idéologie libérale, également étiquetée d’occidentale et de nord atlantique. 

Mais au juste, s’agissaient-ils de sentiments éprouvés, sentis, ressentis, bien réels, ou, tout simplement, d’une mise en scène hollywoodienne servie à la sauce CNN ?     

Il y a quelques années, s’effondraient, spectaculairement, les deux tours jumelles du World Trade de New-York. 

Près de trois mille victimes, sur les cinquante mille personnes qui fréquenteraient quotidiennement ces lieux, qualifiés de vitrine de l’Amérique, et du Monde libre, sont recensées. Le nom de chaque victime est égrené, l’un après l’autre. Un cierge est allumé à la mémoire de chaque victime.     

Et c’est alors que, se montrant blessée dans sa chair, dans son âme, dans sa liberté, dans sa vie, dans son mode de vie, dans ses valeurs, dans son savoir être jalousé par l’Autre, l’Arabe, le Musulman, l’Amérique de Dick Cheyney, des pétrolières et de Bush, le ‘‘Lucky Lucky’’ des temps modernes, en fait, le ‘‘chocky’’, des pires scénarios d’horreur, se lança à la démocratisation du Grand Moyen Orient, et du Monde. Mais ce monde se limite aux régions pétrolières non encore soumises totalement au diktat de cette administration. 

On parle alors d’affrontement entre deux civilisations ! Et pourtant, les pays arabes, et musulmans, qui regorgent de pétrole, sont bel et bien à la botte de l’administration US ! Et l’Arabe, le Musulman, ce bouc émissaire de l’ère coloniale, retrouve bien vite son costume, taillé à ses mesures, de tête de turc !    

C’est ainsi que la guerre, que dis-je, la croisade, fut déclarée, tout azimut, aux méchants terroristes qui se terrent en Afghanistan, et en Irak. 

C’est ainsi, aussi, qu’on rase, par, et pour, Israéliens interposés, des pans entiers de villes, et de terres palestiniennes… Il est vrai que, à Jérusalem, le pied carré de terre vaut son pesant d’or ! Il faut donc s’accaparer les lopins de terre, et faire de la promotion immobilière. Le retour au foyer national à bon dos. L’idéologique est toujours vertueux. Nul n’ose aller à l’encontre de la vertu. Drapons nous donc de cet uniforme et réalisons nos objectifs matériels et financiers. Rien n’est meilleur instrument de domination que l’idéologie, surtout quand on est convaincu d’être des élus de Dieu ! 

Forte de l’émotion provoquée par le 11 septembre, l’administration Bush fait alors appel, régulièrement, à un renfort médiatique savamment entretenu par le recours à Ben Laden, à Al-Quaida, à la peur, à la terreur, et à Dieu qu’il invoque constamment… Et on créé des terroristes et des communautés plus enclines au terrorisme !       

Et c’est ainsi qu’il y aura, ensuite, l’arrachage et la casse de la statue du président irakien Saddam Hussein. Une foule en liesse contenait difficilement son émotion. 

Il y aura encore, et encore, l’assassinat de Rafik Hariri, l’ancien premier ministre du Liban, la pendaison de Saddam Hussein, avec, bien entendu, des fuites organisées, puis, on se retrouve avec un nouvel état, un nouveau pays, le Kosovo. 

On bombarde systématiquement le Liban Sud. 

On fait massacrer les Chiites par les Sunnites, les Sunnites par les Chiites, le père, par le fils, le fils, par le père, la fille, par la mère, la mère, par la fille. 

On instaure la démocratie, à grandes échelles. On instaure la démocratie de l’égorgement ! 

On kamikaze les jeunes. On kamikaze les kamikazes. 

Vous vous dites, certainement, où veut-il en venir ? Sur quelle substance, serait-il ?    

Voilà donc, où j’en viens ! 

L’Amérique de Bush, et de tous les Américains, a occupé l’Afghanistan et placé, à sa tête, comme président, M.Hamid Kerzai, un ancien collaborateur de Halliburton, la firme de Dick Cheyney. 

Fabriquer des présidents, c’est cela la démocratie. 

L’Afghanistan a été bombardé systématiquement après, et à cause de l’effondrement des tours jumelles. 

Y a-t-il une seule enquête indépendante qui lierait les Taliban à la chute de ces tours ? 

Ces Taliban, créés, formés, entraînés et financés par la CIA, et donc les USA, connaissent-ils l’existence de ces tours, de New-York ? 

Les tours se sont effondrées. 

Jusqu’à preuve du contraire, rien ne permet d’accuser les ‘‘présumés terroristes’’. Ces derniers seraient d’ailleurs, près de 90% originaires de l’Arabie Saoudite, un pays totalement encadré et balisé par la CIA. Ils seraient tous bien éduqués, bien formés, bref, des jeunes nantis. Seraient- ils donc des terroristes ou des sacrifiés pour les besoins de la cause ? 

Les tours se sont effondrées. 

Elles ont implosées et non explosées. Mystère… 

Les terroristes qui ont fait tomber ces tours ont préparé leur ‘‘forfait’’ à partir d’école de pilotage où ils apprenaient à décoller, sans chercher à atterrir ! Étrange, pour un pays en mesure de détecter une pièce de 25 cents de l’espace !   

Et pourtant, dans le cœur mondial de la démocratie, aucune bonne âme n’a exigé une étude indépendante, internationale, ou, du moins, une simple vérification de la parodie d’enquête réalisée par l’administration en place ! 

On prône la démocratie. On refuse de dialoguer avec Yasser Arafat, le chef historique des Palestiniens, un président élu démocratiquement et aimé, adulé, par ses citoyens. Il meurt, dans le mystère. Tout comme le mystère de l’effondrement des tours jumelles. 

On a démoli un pays, l’Irak. Cent irakiens meurent par jour depuis l’invasion de leur pays. 

On a occupé ce pays pour des raisons de possession d’armes de destruction massives. 

On ne trouve pas ces armes. 

On ne demande pas d’explication au président du plus grand pays prédateur de tous les temps. 

On continue à vivre dans son mode de vie qu’on nous envie. 

Et, pendant ce temps là, les Irakiens ne savent pas s’ils rentreront le soir à leurs enfants, à leur famille ! 

Et, pendant ce temps là, les criminels continuent à jouer leurs simagrées ! 

On propage la démocratie. Le peuple palestinien apprend l’exercice. Il le fait. Il le fait bien. Il a choisit son gouvernement. On refuse ce gouvernement car, la démocratie américaine, et occidentale, choisit pour vous les dirigeants que cela vous prend. Les Américains, et les pays de services, à leur service, connaissent vos intérêts, bien mieux que vous. 

Attention, ce n’est pas parce que nous avons décidé de venir vous occuper, parce que vous avez du pétrole qui a été placé chez vous, en grandes quantités, que vous devriez croire être des humains. Ariel Sharon, ne qualifiait-il pas les Palestiniens, de cafards à deux pattes ! Ne disait-on pas, non plus, que les noirs, et les gens de couleur, n’avaient pas d’âme ? 

On invoque l’atteinte à la sécurité. On créé des prisons secrètes. On conçoit des certificats de sécurité. Vous n’avez pas à connaître la raison de votre enfermement pendant cinq ans, dix ans… Trouvez donc vous-même les raisons de votre inculpation ! 

C’est cela, la démocratie de Bush, de Blair, de Harper, de leurs amis… bien vite rattrapés, eux aussi, par leur ami Sarkozy, qui a droit, lui aussi, à sa part de gâteau, par la vente de ses armes, déclassées, dépassées, … et par la vente de ses projets d’énergie nucléaire à usage civil, domaine réservé des pays occidentaux… 

On créé de nouveaux pays, tels Timor et le Kosovo. On dénie à d’autres peuples, tout droit à la vie. Gaza est une prison à ciel ouverte, au nom de la liberté et de la démocratie ! 

C’est tout cela la démocratie ! 

Et, des familles entières décimées par des bombes larguées de loin, dites chirurgicales, dites aussi dommages collatéraux, ce n’est rien ! C’est la démocratie, en action ! 

Après tout, ce sont des Arabes, tout juste des musulmans ! 

Au nom de la seule démocratie au Moyen orient, on pratique la purification ethnique à grande échelle. Au nom de la sécurité du colon, de l’occupant, de l’envahisseur, on élimine physiquement tout résistant. On agit avec la bénédiction de l’Occident ! 

Oui, c’est tout cela la démocratie. L’Histoire bégaie toujours. Les colonisateurs procèdent toujours de la même manière, n’est-ce pas ?       

Aussi, le moment de poser mes questions a sonné : 

  • Notre démocratie à géométrie variable serait elle celle des philosophes grecs, du Siècle des Lumières et des Pères fondateurs des États-Unis d’Amérique, ou au contraire, ne serait-elle que de la poudre aux yeux ? 

  • La démocratie nous permet-elle de détruire un pays, des peuples, des familles, des valeurs, des idéaux, des petits enfants, au nom de notre sacro sainte sécurité que nous légitimons en écrasant l’Autre ?

  •  Notre démocratie, n’a-t-elle pas une odeur putréfiée de pétrole ?    

    C’est tout cela, le cours Démocratie 101 !

par Zaki Belkaloul, 25 mai 2008 

Notre présence en Afghanistan

Nous assistons, de plus en plus, au rapatriement du corps d’un soldat canadien tombé, au champ d’honneur, en Afghanistan. 

De plus en plus, nous voyons le cercueil enveloppé de la feuille d’érable entouré de militaires, de dignitaires et surtout de membres de la famille du disparu, drapés dans la dignité, le recueillement, la grande douleur, et le désespoir d’un départ sans retour. 

Gloire à notre Mort ! Gloire à notre Héros ! Gloire à sa bravoure ! Que le Royaume des Cieux l’accueille dignement ! 

Cependant, le départ du Grand Guerrier, aussi volontaire qu’il puisse être, m’interpelle. 

Le Disparu laisse derrière lui une mère, un père, très souvent une épouse, et souvent un ou des enfants tristes, silencieux. Ils n’ont pas de larme. Le silence est leur pleur. Leur cœur saigne. 

Ils ont acceptés, et consentis, le sacrifice suprême pour que des femmes, et des hommes se lèvent et se tiennent debout, libres. 

Leur héros a payé de son sang la libération du Peuple Afghan et l’avènement d’une démocratie juste et universelle. Il a eu droit à un enterrement national, aux sons du tambour, de la sonnerie aux morts et de l’hymne ‘‘ Ô Canada !’’    

Leur héros a payé de sa vie l’idéal de liberté, de solidarité et de fraternité. 

Mais, hélas, le grand départ, sans retour, du Grand Guerrier, n’est il pas un vain sacrifice ? 

Tous nos morts, nos veuves, nos orphelins, ne sont ils pas une offrande innocente à Mars, le Dieu de la guerre ? 

Ne les avons-nous pas sacrifiés innocemment par obéissance aveugle aux desideratas  de la première puissance militaire mondiale et par ralliement émotionnel à une équipe de faucons à la recherche de consolidation de leur empire et de leurs seuls intérêts géo stratégiques, économiques, de classe, voire de cliques et personnels ?   

Ne serions nous pas, malheureusement, forcés de constater, avec le Conseil de Senlis, un groupe qui milite en faveur de la culture légale du pavot en Afghanistan, que les Talibans gagnent du terrain. Ces derniers sont aussi en train de gagner la guerre des ‘‘cœurs et des esprits’’. ‘‘Ils réussissent à convaincre la population afghane que la communauté internationale n’est pas ici (en Afghanistan), pour l’aider, mais pour atteindre ses propres objectifs’’ (La Presse, Jeudi 22 novembre 07, ‘‘Rapport du Conseil de Senlis sur l’Afghanistan’’). 

Plus même, les Talibans risquent à plus ou moins brève échéance de reprendre le contrôle de ce pays, leur pays. Ils sont même perçus, de plus en plus, comme l’expression du nationalisme, du patriotisme et de l’Islam bafoué, face à l’invasion de leur pays par des armées étrangères. 

Toute présence d’une armée étrangère dans un pays et toute ingérence dans les affaires de ce dernier entraînent naturellement, et logiquement une résistance armée. C’est cela l’expression saine du patriotisme. Effectivement, je trouve que la présence de l’OTAN en Afghanistan relève de l’ère de la canonnière et du colonialisme. 

En effet, les troupes de cette dernière se sont retrouvées dans ce pays à la suite des événements tragiques du 11 septembre. 

Cependant, il conviendrait de rappeler que le pouvoir des Talibans a été mis en place, soutenu et protégé par les USA et leurs alliés, l’Arabie et le Pakistan. 

Il conviendrait de rappeler aussi que des aides financières américaines et des émissaires américains rencontraient des dignitaires du régime des talibans à la veille même du 11 septembre.Il serait aussi pertinent de penser que rien, à date, ne prouve que l’Afghanistan, et encore moins les Talibans, soient derrière les événements du 11 septembre. 

Trouverions nous plausible la préparation des événements du 11 septembre par des talibans, et même par la nébuleuse Al-Quaida, une organisation digne des ouvrages de sciences fictions et des théories managériales les plus modernes, alors que ces talibans, et l’Afghanistan, étaient toujours plongés dans une période plus sombre encore que l’ère médiévale ? Aussi, sortons du paradigme de la vérité unique dans lequel toute l’idéologie dominante, et sa presse toute dévouée, veulent nous confiner ! 

Sachons donc reconnaître que l’occupation de l’Afghanistan, sensée démocratiser ce pays et libérer son peuple répondrait, en fait, à d’autres motivations plus géostratégiques et plus intéressées, telles que : 

  • le contrôle des gisements pétroliers de la mer Caspienne et de sa région,
  • la sécurisation de pipe lines et de gazoducs à faire passer par l’Afghanistan 
  • le positionnement stratégique des USA et de l’OTAN aux portes de la   Russie, de l’Inde, du Pakistan et de la Chine et de pays musulmans de l’Asie centrale 
  • l’encerclement de l’Iran, de ses gisements de pétrole et de gaz, plus spécifiquement, pris en tenaille entre les troupes US stationnées en Irak et en Afghanistan; etc… 

De même, reconnaissons que l’occupation de l’Afghanistan était simplement un prélude à la justification de l’invasion de l’Irak, ce pays qui flotte sur une mer d’huile. Reconnaissons aussi que l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak et, probablement le bombardement de l’Iran auront comme résultat la consolidation de la main mise sur les sources d’énergies de toutes ces régions ressources pour le seul Bien de l’Empire pour qui tout pays qui ne le sert pas est un État voyou, pour cet Empire qui s’arroge l’arrogance de qualifier l’Autre de Mal. 

 Aussi, que les USA et l’OTAN massent leurs troupes, pour atteindre leurs objectifs, cela est normal dans leur logique impérialiste. 

Mais que le Canada, un pays dont l’Histoire, les valeurs, l’image, la philosophie et les politiques sont de propager, et de protéger la paix et les droits de la personne à travers le monde, cela est non seulement une décision irrationnelle, mais surtout une erreur inacceptable et encore moins excusable. 

De même, tout comme le Canada, le Québec ne pourrait souffrir d’une telle dérive aventurière. 

En effet, il ne faudrait jamais oublier que le Peuple Québécois a souffert, dans sa chair, la colonisation, la domination et la tentative prédatrice, toujours agressive, de dépossession de sa culture, de sa personnalité, de son âme même. 

Rappelons nous donc la devise du Québec : ‘‘Je me souviens’’. Je me souviens de ma nécessaire solidarité et fraternité avec tous les Damnés de la Terre, famille dont je faisais partie. Je me souviens, j’assume et je ne renie aucunement mon statut de ‘‘Nègre blanc d’Amérique’’  Aussi, la place des militaires du Canada est là où flotte le drapeau de l’ONU car les militaires canadiens doivent toujours demeurer les bâtisseurs de la paix et non pas les complices d’une guerre impérialiste programmée. 

Ce dont a besoin l’enfant et la femme afghans, c’est le pouvoir du modèle de références et non pas les dommages collatéraux ! 

Pour finir, rappelons simplement que la démocratie ne s’impose jamais par la volonté des envahisseurs, aussi vertueux qu’ils puissent être ! 

par Zaki Belkaloul, 15 avril 2008 

Les accommodements raisonnables

Je vous fais part d’une étude menée par la commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec entre 2000 et 2005. Voici les résultats :

  • 85 plaintes pour motifs religieux reçues en 5 ans

  • 30 parmi les 85 plaintes concernent des demandes d’ordre religieuses 

  • 16 plaintes de la part de Chrétiens

  • 8 de la part de musulmans 

  • 6 de la part de Juifs 

À la lumière de ces chiffres, il est évident que ces résultats démystifient certaines croyances selon lesquels les demandes d’accommodements de motif religieux seraient l’apanage de minorité ethnique et particulièrement musulmane et, d’autre part, fait ressortir le caractère anecdotique de ces demandes. S’agissant de faits anodins bien isolés, une myriade d’interrogations se pose quant à la légitimité et la nécessité de mobilisation d’une armada de journalistes et de citoyens. 

Ne s’agit-il pas d’une dérive médiatique ? Ne s’agit-il pas d’une boursouflure médiatique ?  Ne s’agit-il pas d’un excès de zèle, de certains politiciens en mal d’évènements à exploiter pour se bâtir une marque de commerce à bon compte ? 

Certains soutiennent la nécessité d’un tel débat. En ce qui me concerne, il constitue une opportunité à madame et monsieur tout le monde de s’exprimer, opportunité qui ne lui est plus donnée par la classe politique qui s’est accaparée le droit de parole, le droit au monologue. Aussi, le risque de défoulement pourrait conduire à la manifestation des émotions et des craintes généralement non fondées uniquement. Il n’y a pas de place au dialogue, il n’ya pas de place au rationnel. Il y a simplement un épanchement de perceptions et d’émotions. Nous sommes dans le viscéral. 

Relativement aux signes religieux sur la place publique, je ne perçois aucunement l’impertinence, et encore moins la gravité éventuelle de leur présence. Franchement, en quoi la croix sur le Mont-Royal ou sur le Mont Saint-Hilaire dérangerait ou offusquerait qui que cela puisse être ? Une croix, pour me limiter simplement à cet exemple, ce n’est pas un signe religieux exclusivement. C’est d’abord, et aussi, un objet historique, culturel et social. C’est un pan de l’histoire du Québec. C’est un élément du patrimoine collectif. Il a sa place et il n’y a aucune raison de vouloir l’enlever. De même, je trouve très déplacé de remettre en cause l’existence d’un sapin de noël dans une aire commerciale. Un tel arbre est surtout un outil de promotion et de vente. Aussi, il serait temps de renouer avec le gros bon sens : « Il faudrait faire la part des choses. Un arbre de noël est tout simplement un arbre de noël que les enfants de toutes confessions et de toutes origines apprécient grandement !».

Par ailleurs, dire à une personne d’ôter son voile ou sa petite croix est un geste d’intégrisme au même titre que vouloir forcer une autre personne à porter un voile. Il ne faudrait pas imposer un intégrisme laïc sous prétexte de combattre ou de freiner des comportements qui ne conviendraient pas à notre perception et à nos valeurs qu’on impose comme étant communes et universelles. À titre d’exemple, porter un foulard ne contrevient aucunement à la loi.

Alors, quelle est cette loi qu’on chercherait à imposer ? Que fait-on de la liberté de conscience et des droits individuels ? S’agirait-il alors de concepts à géométrie variable ? Ne risquerait-on pas d’ouvrir la boîte de pandore qui dynamiserait toutes les dérives potentielles, de la simple expression de la xénophobie au racisme de type nazi ?

A titre d’exemple, j’ai été bien troublé par les applaudissements des participants à une séance de la commission lorsqu’un intervenant avait osé clamer tout fort : « Je suis un raciste !». Nous sommes dans un environnement qui n’aurait rien à envier au grand moment de la montée du fascisme hitlérien, prélude à l’holocauste de millions de personnes. 

Certains affirment vouloir tisser des liens, bâtir des ponts. Bâtissons sur ce qui nous rapproche au  lieu de vouloir s’évertuer à nous exclure sur la base de différences, de l’accent, voire même du faciès.  Le délit de faciès n’est pas bien loin dans la mesure où on fait des procès d’intention pour des femmes qui voteraient voilées alors qu’aucune musulmane n’a demandé à voter la face voilée ! On fait des procès d’intention. On joue à la vierge offensée en adoptant des chartes de vie qui interdiraient la lapidation et le port du voile, comme s’ils s’agiraient là de pratiques courantes dans les communautés musulmanes.

De même, l’ensemble des politiciens québécois, et canadiens, en mal de course aux votes populistes, surfent sur des perceptions montées de toutes pièces ! En fait, on fait du millage sur des immigrantes, et des immigrants musulmans. On tient en otage une des communautés les plus éduquées du monde occidental ! On se créé une vertu de démocrate, d’égalitariste, de progressiste pour culpabiliser l’autre, et le contraindre à se taire ! Bref, l’immigrant doit se limiter à être une force de travail. Point final !   

Aussi, évitons de nous enfermer dans une dynamique d’action réaction mais allons au fond du problème, c’est-à-dire de combattre l’intolérance, l’ignorance et, en un mot, rapprochons les différentes solitudes. Un vigoureux processus de connaissances de soi et des autres contribuera certainement à mettra un frein au processus d’hostilité autistique qui s’alimente de l’ignorance et de la méconnaissance de l’autre.

Cessons de caricaturer l’Autre car, ce dernier ne peut faire le lit de tous les politicards en mal de visibilité ! 

N’instrumentalisons pas l’immigrant musulman dans une lutte de pouvoir interne ! 

Le musulman est le carburant de l’expropriation de ses richesses énergétiques par une certaine administration.  Devrait-il être aussi le ciment d’une recherche d’identité mise à mal par la mondialisation et l’impérialisme culturel américain, et anglophone en général ? 

Sur ce plan, les médias gagneraient en objectivité et en limitation de leurs recherches continuelles de sujets instrumentaux qu’elles exploitent à des fins commerciales et de scandales exclusivement. Les médias assumeraient ainsi leur noble mission de responsabilité sociale en ouvrant toutes les communautés, les unes aux autres, au lieu de se limiter de crier au loup. Il faudrait surtout veiller à contredire le dicton : « Médisons ! Médisons ! Il en restera toujours quelque chose ! » 

par Zaki Belkaloul, 15 janvier 2007



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